NSU Quick Modèle III

Sommaire :

• Etat des lieux de la moto (presentation)
  
• Début du démontage partie cycle / moteur
  
• Astuce pour démonter l'embrayage (emmanchement conique)
  
• Revue Technique NSU Quick Modèle III à pédale version fourche télescopique (avec éclaté)
  
• Suite de la restauration 3 ans plus tard, fin du démontage partie cycle / moteur
  
• Les papiers pour immat suite à une sortie de Grange (à la fin du post)
  
• Envoi des pièces en peinture, choix des teintes et rénovations des jantes / visserie / diverses pièces
  
• Réception des pièces en peinture, conseils sur les jantes et pneus et phare avant
  
• Remontage fourche et assemblage moteur
  
• Remontage guidon, garde boue et roue
  
• Traitement du réservoir, fin du remontage de la partie cycle et rénovation du pot
  
• Faisceau électrique et premier démarrage (et premier déboires) (à venir)
  
• Shooting final + aspect financier
  

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Bonjour à tous,

Suite à mon topic de présentation, je vous présente ma NSU quick modèle III en réparation.

Tout d'abord je veux dire merci à Olivier pour son topic sur la modèle III et à Anthony pour toutes les infos, c'est tout simplement la seule source d'infos sur ce modèle spécifique à la France distribué par la DFI.

Mon modèle est une quick 3 à pédale :







Mais il y a certaines différences que je ne m'explique pas :

-garde boue avant et arrière different, on dirait ceux d'une quick caréné pour l'avant mais non ça ne colle pas à l'arrière. Le cadre est bien celui d'une quick III à pédale.



-De plus il y a un carénage latéral enveloppant, je ne sais pas si c'est un rajout tardif ou un accessoire d'origine car il semble bien correspondre à l'emplacement du filtre à air et des éléments mécaniques et ne semble pas correspondre à celui de la quick carénée.



Sans le carénage avec quelques pièces démontées :



Idem je cherche une photo de la béquille centrale pour tenter d'en retrouver une ou une adaptable.

D'un point de vue de l'état, vous pouvez voir qu'elle a pas mal souffert, le moteur est hélas bloqué mais j'ai bon espoir de le faire bouger (le cylindre et le piston ont une bonne tête). Pour l'instant dégrippant, et je force un peu sur le volant moteur à la main. Je vais me faire une plaque de pression et chauffer au décapeur.



Je me pose la question aussi de la couleur, on dirait un bleu clair, mais il y a des touches de bleu foncé, mais que d'un coté du réservoir par exemple et sur le porte bagage arrière, je ne sais pas si c'est repeint ou pas. En plus, la phare, les cotés du réservoir et les protections sont couleur crème. Comme la plupart des photos qu'on trouve sont en noir et blanc, ce n'est pas simple de trouver la combinaison d'origine ? Je souhaiterais notamment la faire repeindre dans une couleur plus jolie mais en respectant les teintes d'origines. J'ai trouvé le color chart du quickly mais je doute que cela soit aussi applicable ? A défaut, je ferais cadre noir, jantes et réservoir poli métal, comme celle de Olivier.

Enfin j'en appelle au possesseur de Quick modèle 3, je voudrais avoir une photo de l’éclairage de plaque arrière, il me manque le cabochon, et je ne sais pas à quoi il ressemble, car sur les sites comme
nsu-hammel
nsu-motzke

La quick modèle 3 de France n'existe pas. Mais je sais que les moteurs sont les mêmes ce qui va m'aider à commander les pièces et joints à changer.

Je veux la restaurer, et cela sera conditionné par le moteur, s'il faut changer le moteur je ne pense pas que ça soit rentable, mais j'ai bon espoir vu son état !

Idem si vous avez de la doc d'atelier, repear manual ou autres je suis intéressé, j'ai trouvé de la doc pour quickly mais pas quick !



Résumé de mes demandes et questions :

• garde boue pas d'origine ?
  
• carénage de moteur pas d'origine ?
  
• catalogue de couleur d'origine (commun au quickly ?)
  
• photo de la béquille centrale (la mienne est manquante)
  
• photo de l'éclairage de plaque arrière (cabochon manquant sur la mienne)
  
• doc technique (manuel atelier réparation etc)
  

Bonjour Nicolas,

sympa ce Quick III
C'est un modèle rare, plus rare que le Quick normal.

Visiblement tout est d'origine sur ton Quick, y compris la couleur bleu clair. Il avait des couleurs plus gaie que les Quck qui étaient quasiment tous noirs ou bordeaux.

Il y a eu un autre Quick III qui a été restauré :
https://clubnsufrance.forumgratuit.org/t1148-nsu-quick-iii-d

Je pense que les Quick III n'ont existé qu'en France.

Je vais chercher la doc technique (j'ai celle du Quick parce que j'en ai un, mais c'est quasi tout pareil.
Tu peux aussi trouver des docs techniques de Quick sur ebay.de
Pour les pièces technique je pense qu'il n'y a pas de soucis, tu peux aller voir sur www.motzke.de ou www.nsu-hammel.de

Merci Antony pour ta réponse rapide !

J’avais vu le topic de olivier, c'était mon point de départ pour trouver de l'infos.

Que penses tu des carénages ? d'origine ou pas ? Ainsi que les gardes boues ?

Si tu as de la doc sur les couleurs ça serait super, j'aime bien la combinaison noir avec jantes et flanc de réservoir chromé, mais plus triste que le bleu.

oui oui, les gardes-boues et le carenage moteur sont bien d'origine. Différent de ceux de la pub mais bon ça changeait souvent sans forcément mettre à jour la pub ou la pub est tout simplement d'un millésime différent.

Doc sur les couleurs, non je n'ai pas ça pour ce modèle. Je ne sais même si cela existe.

Bonjour,

merci pour ton message !

As tu pu regarder si tu avais un manuel atelier ?

J'ai réussi à dégripper le piston avec une plaque de pression et du dégrippant et de la patience, je voudrais savoir les cotes d'usure du cylindre si je dois le faire changer ou si je peux garder mon piston en changeant juste les segments.

J'attends un devis aussi du peintre pour la couleur (je part sur de l'origine) et je vais racheter des jantes (de quickly, un peu plus petite mais pas de beaucoup) car les miennes sont trop abîmées pour envisager un rechromage après sablage.

Gros nettoyage de toute la moto ce week end pour présenter les pièces propres au sableur

Non je n'ai pas encore regardé pour le manuel d'atelier.

Pour tes jantes, prends des jantes de Quick chez Motzke
Si tu veux vraiment mettre des jantes de Quickly à la place, je vais regarder, je crois que j'en ai 2.

ok d'accord pour la RTM.

Disons que les jantes de quick sont à 60€ les deux sur moped garage.

Sur Motzke je n'ai pas trouvé la jante seule, mais sur NSU hammel elle sont à 69€/unité donc pas vraiment le même budget, mais bon ça sera conforme à l'origine, c'est peut être mieux.

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Je continue un peu avec quelques photos pour expliquer d'où je partais et ou j'en suis maintenant :

J'en étais là :



J'ai dégrippé le piston avec une plaque de pression sur un rond de bois un peu plus petit que la taille du cylindre et en vissant doucement les vis de culasse (Dégrippant + décapeur).





Voici la tête du piston (brossé à la paille de fer 000 avec dégrippant) :



Je vais changer les segments car ils sont collés.

Le cylindre est rayé, mais je pense que ça partira sans problème.

Il faut que je prenne un micromètre inter pour mesurer l'alésage pour voir quels segments j’achète. Mais je pense que des segments d"origine feront l'affaire vu l'usure et le kilométrage. (5500km compteur)

En revanche, j'ai démonté l'embrayage pour ouvrir les demis carter mais je n'arrive pas à enlever le dernier disque (n°5)et le grand plateau (n°2)



J'ai galéré à enlever l'écrou mais en fait il est en pas inversé, donc clef à choc dans le bon sens et hop.

Est ce que je peux forcer avec un extracteur à griffe (arrache roulement) en prenant le plateau avbec les griffe et en appuyant sur l'axe ?

Je sais que le pignon coté vilebrequin je dois le sortir comme ça car il est monté conique sur clavette donc collé, mais pour l'embrayage ?

Enfin, j'ai fini de tout démonté sur mon cadre, fourche y compris et j'ai aussi démonté la fourche, j'ai juste galéré à enlever les pièces qui bouchent les tubes qui étaient complètement grippées, donc dégrippant +  décapeur thermique et on y va doucement.

J'ai aussi nettoyé le cadre pour enlever le gras/cambouis/terre comme je vais faire sabler mais c'est du boulot !

J'ai finalement trouvé la réponse sur un autre forum allemand :



Image venant de cette restauration

Je l'avais déjà essayé mais les vis ne rentraient pas comme il faut, le diamètre était trop petit, si bien que j'en ai cassé une dans l'embrayage, donc meuleuse, perçage extraction etc. J'ai retauraudé les filetages en M5 (pas beaucoup à enlever) et j'ai pu mettre les vis. Puis dégrippant, décapeur thermique, et tout doucement sur chaque vis, en étant très patient, et puis à force, bing l'embrayage est venue.

Maintenant j'essaye d'enlever le pignon du bout du vilebrequin vu que je ne peux pas sortir la cloche de l'embrayage avec la chaîne, rebelote c'est mise en position cône sur cône avec clavette donc je vais chercher comment faire (petit arrache moyeu 3 griffes serait parfait).

Le reste est démonté, la roue arrière ne semble pas d'origine car elle à des roulement à bille et non de simple cage à bille. J'ai beaucoup galéré à enlever la roue libre ( Je me suis aidé de ce tuto ), idem après pour chasser le tambour de frein qui est logé avec le roulement, lui aussi grippé.

Mais bonne nouvelle, je vais sauver mes rayons car il se démonte sans soucis, et j'ai trouvé quelqu'un qui va les raviver + zinguage blanc.

Prochaine étape, finir de démonté le moteur, et nettoyé tout les pièces qui partent en sablage / peinture / zinguage.

Il y a peu de retour sur ce forum mais je vais néanmoins mettre en ligne l'étude technique en français que j'ai acheté et scanné. Cela provient d'un magazine de moto de 1956 et présente la NSU quick modèle 3, en version à pédale et kick starter. Il y a surtout un éclaté du moteur bien sympa (mais déjà dispo sur nsu hammel bien que celui ci soit plus haute définition), et surtout un plan de la fourche (introuvable partout sur internet) et quelques conseils d'entretien et de réglage (calage d'allumage notamment). Je pense que ça peut servir à quelqu'un qui restaure ou veut entretenir un NSU quick modèle III :










Je l'ai en format PDF HD aussi mais trop gros pour être uplaodé, n’hésitez pas à me contacter par MP, je vous l'enverrais.

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Concernant ma restauration, je continue à démonter, laver nettoyer etc. Bientôt le passage en sablage peinture et nickelage de la boulonnerie. Il me reste à finir de démonter le moteur (pignon de bout de vilebrequin, j'attends un extracteur à griffe assez petit et robuste), et ensuite commande des pièces et changement de consommable.

3 ans et quelques plus tard, me revoila !

Je n'ai pas abandonné la restauration, je l'ai même finie (petit aperçu dans ma photo de profil), avec les papiers en règle (pas simple) et elle fonctionne ! J'avais laissé à l'abandon le topic faute de participation mais je voudrais finir de le documenter, car cela peut servir à quelqu'un d'autre surtout que les quick modèle 3 distribuée en France ne sont pas nombreuse et peu documentée, avec quelques spécificité sur certaines pièces issus d'autre vélomoteur par rapport au autre quick à fourche à parallélogramme.

Pour mémoire, j'en étais là :  



C'est à dire au démontage de la moto, du moteur etc. Voici donc la suite du démontage de la partie cycle avant de s'attaquer au démontage final du moteur :  

L'état des roues, bien rouillée, pneus sec de chez sec :



Démontage de tout les rayons et nettoyage des moyeux :



Les cercles de roue sont bien attaqués, à ce stade je pensait qu'ils sont sauvables mais la réalité fera que non !



J'ai tout dégraissé / nettoyé à l'essence, c'est ce qui marche le mieux je trouve, c'est assez agressif donc prévoir gants et attention aux vapeurs :



Je vois que malgré le dégraissage, il y a beaucoup de rouille sur certaine pièces. A ce niveau il y a deux possibilités, si le métal de base est de qualité, ce n'est que de la rouille de surface et ça partira bien. Si c'est de la mauvaise qualité, tout s'effritera au premier sablage. D'ailleurs vous pouvez voir la différence de rouille sur les moyeux (je pense que le moyeu arrière n'est pas d'origine ou modifier par rapport au NSU quick II car avec un roulement cage à bille et non des cuvettes à bille comme à l'avant) :



Je fais de même avec le reste des pièces de carrosserie / partie cycle et le démontage de la fourche :



Propre :



Pas grand chose  à dire sur cette partie, c'est surtout de l'huile de coude et de la patience (et de l'organisation pour pas perdre des pièces et prendre des photos pour le futur remontage qui peut se faire dans plusieurs mois).

Toutes la visserie / quincaillerie est triée / dégraissée et prés à partir en zinguerie (sauf pour certaine que je ne veux zinguer comme les vis interne au moteur car elles sont en bon état) :



Le cadre aussi après brossage léger et dégraissage :



La bonne nouvelle, c'est que à part quelques pièces trop malades car abimées par le temps (caoutchouc, faisceau électrique, petites pièces en métal de mauvaise qualité), le reste est sauvable car l'acier semble plutôt de bonne qualité. Le stockage a été fait en grenier, pas trop humide donc ça aide.

Je fini avec le moteur. J'ai réussi à sortir l'embrayage en vissant des vis dans le plateau de pression, et le combo dégrippant, décapeur thermique, patience et hop c'est venu (voir message plus haut).

Ensuite pour le pignon de vilebrequin (qui est aussi en emmanchement conique), là pas le choix, extracteur à griffe et encore plus de patience avec le décapeur, si bien que c'est venu à un moment ou j'avais le dos tourné en sautant au plafond donc prudence avec les extracteurs, ça peut péter fort si bien que le pignon a été cassé (forcément les griffes prenaient sur les dents), pas grave nsu hammel en a en stock :



J'ai pu ainsi ouvrir le moteur et voir l'intérieur, qui au final est très propre hormis les joints HS et les billes rouleaux que je vais remplacer par prudence :



Le démonte tout, nettoie, vérifie l'état, note ce qu'il faut remplacé / rénové etc, comme d'habitude; et j'attaque les segments du piston collés de chez collés, ils ont tous cassé sauf 1 au démontage, et sont dure comme de la pierre, je vais les changer de toutes façons (en stock chez NSU Hammel comme beaucoup de pièce moteur) :



J'arriver au bout du démontage du moteur :



Prochaine étape (prochain post), j'envois ce qui doit aller en peinture / zingage et je regarde ce que je peux rénover moi même avant de passer une commande chez https://www.nsu-hammel.de. Parrallélement, je commence les démarches pour avoir les papiers, car cela serait dommage de finir une restauration et de ne pas pouvoir rouler dans la légalité.

Les papiers

Pour cela, j'avais l'option du dossier à la FFVE, n'ayant que l'ancienne carte grise et un certificat de vente papier fait il y a des années lorsque j'avais récupéré la moto lors d'un vide grenier, bien avant qu'il y ait des cessions électroniques sur l'ants (de toutes façons le véhicule était trop vieux pour être informatisé donc zéro démarche en ligne possible). J'avais lâché l'affaire à l'époque en me disant que j'en ferait rien.

J'ai donc contacté l'ants via leur site en expliquant mon cas et en présentant les photos ou j'avais déjà bien avancé sur la restauration ainsi que les papiers que j'avais (carte grise, photo de l'ancienne immat, papier de cession). Au début il m'ont demandé de contacté l'ancien propriétaire pour qu'il déclare la cession en ligne et que si le véhicule n'étaient pas informatisé (pour avoir le non gage), l'ancien propriétaire devait faire une demande d'informatisation.  L'idée était de prouvé que l'ancienne propriétaire était bien le propriétaire du véhicule qu'il ma cédé car la carte grise n'est pas un titre de propriété (la France est ses complications...).

Comme d'habitude ils sont un peu à coté de la plaque, alors je leur ai expliqué que l'ancien propriétaire était décédé, ce pourquoi j'avais récupéré cette moto suite à un vide grenier avant son décès et donc que je ne pouvais avoir aucun papier de plus que ce que j'avais (à savoir carte grise à son nom et cerfa de vente de l'époque à son nom / mon nom ce qui est déja mieux que la plupart des cas des sorties de grange !).

Il m'ont demandé alors juste de barrer la carte grise avec la date et l'heure de la cession (la carte grise datait de 1956, ça ma fait bizarre d'écrire sur une telle "relique") et de fournir une attestation d'assurance, et hop, deux jours après j'avais ma carte grise normal avec nouvelle immat, même pas besoin d'être en collection. Ce qui veut dire qu'il faudra que je respecte le format de plaque un peu trop grande pour nos vélomoteurs. Du coup dans les faits, ils ont crée le véhicule dans leur base et me l'ont affecté en se basant sur les documents que je leur ai fourni.

Morale : hésitez pas à contacter l'ants, même si vus pensez que c'est perdu (je m'imaginais déjà devoir faire une dossier à la FFVE), des fois on tombent sur des gens bien qui comprennent et font des efforts pour faire vivre notre patrimoine, car il y a un paquet de véhicule coincé dans les méandres d'administration pour cause de papier pas bien clean (beaucoup de sortie de grande dans cas la !)

La suite demain, et n'hésitez pas si vous avez des questions !

J'ai donc envoyé le cadre / fourche ainsi que d'autres éléments en sablage / peinture. Pour la teinte, n'ayant pas de nuancier pour ce modèle qui était principalement produit en noir / marron avant guerre (que je trouve ça tristounet), je me suis basé sur des teintes venant de la Quickly, un autre modèle de NSU (un 50cc) produit dans les mêmes années.

Comme la mienne était bleu d'origine avec surement des  parties repeintes (j'ai compté 4 nuances de bleu différentes sur le reservoir...), je suis partis sur cette base, mais en remplaçant la teinte crème par un combo de bleu. Voici un photo montage récap de mes recherches :



J'hesitais avec le combo bleu / gris mais je le trouvais moins joli sur un vélomoteur, plutôt sur des cyclo (affaire de gout) :



Pour le type de peinture que j'ai choisi, j'ai pris peinture poudre époxy cuite au four, sans vernis qui donne un aspect entre le mat et le brillant. Je ne voulais pas spécialement de polyuréthane parce que je trouve ça plus fragile et je n'avais pas besoin du vernis brillant (car ça aurait été beaucoup trop brillant, c'est un vieux vélomoteur, pas une voiture récente). Et donc j'ai pu prendre les couleurs dans le nuancier RAL comme la peinture poudre est beaucoup utilisé pour les machines.

Pour le prix, j'ai payé 500€ TTC pour le sablage et la peinture avec 3 teintes au total ; Bleu clair, bleu foncé et gris pour les pièces type moteur / partie cycle. Vous verrez le résultat plus tard mais c'est franchement propre !

Je continue pendant ce temps la rénovation / restauration des pièces que je peux faire moi, d'abord les rayons de roues et les écrous :



Tout brossé / dégraissé / redressé, ce qui a été long, si bien que je me suis acheté un touret à poli ensuite, plutôt que tout faire à la perceuse. Ensuite tout est parti en zinguerie avec la visserie / boulonnerie chez L'atelier de la vigne 38.

J'essaye de rattraper les jantes bien piquées de rouille :



La rouille part mais il reste des petits trous et surtout le chrome n'est plus. Alors je me dis que je vais racheter des cercles de roue chez NSU Hammel ou NSU-Motzke (pas donné mais pas le choix).



Avec le nouveau touret, je peux polir plus efficacement et sans trop d'effort. Généralement après brossage et dégraissage, je passe la brosse métal (acier) ou laiton (matériaux mou) puis pate à polir ébauche (noir ou rouge selon le matériau) puis pate de finition (blanche souvent), et ça ressort pas mal. En attendant de vernir, je protège avec du primaire phosphatant de chez restom pour l'acier et de la cire pour les alliage l'alu et zinc.



Les pédales sont d'ailleurs des pédales vélomoteur pas inversé type UNION 14x125

L'idée est de ne pas faire du poli miroir non plus, car déjà cela sera fragile et surtout ce n'était pas vraiment d'origine. Je garde le poli miroir pour des pièces qui devait être chromé par exemple ou alors juste de quoi les rendre brillantes (pot, guidon par exemple).



(vous avez pas forcément en tête l'état d'origine, mais pour moi c'est le jour et la nuit de voir la différence quelques années aprés).

Je fini de démonter le moteur et notamment la boite de vitesse (2 au guidon), pas de dommage à signaler :



En attendant de recevoir les pièces et notamment les joints, je remonte le bas moteur avec de la graisse, pour les pièces qui baigne habituellement dans l'huile (et ne vont pas forcément supporter d'être 2 mois sans protection après être dégraissées) :



Enfin, un petit mot sur le pot dont j'ai essayer de faire revivre car hormis la couche de gras et de rouille, je sentais que c'était possible, surtout que la pièce d'origine est compliqué à trouver ! Donc dégraissage brossage etc, bref vous savez à force :



La rouille est tenace, et le métal très dur. Je suis arrivé au bout des limites de ma brosse et des abrasifs, il faut passer sur quelque chose de plus costaud et ensuite polissage. Voici le résultats, vous pouvez voir la zone traitée, et même les petits points sur le tubulure d'échappement qu'il faudra enlever avec un disque à lamelle sur disqueuse :



Je fais l'inventaire de tout ce qu'il manque, principalement des consommables (joints, câble, gaines, segments, chaine), quelque pièces adaptable pour remplacer les origines manquantes ou trop abimé (cuir de selle, pédale, roue libre, feu arrière) et commande alors tout ce qu'il me faut chez NSU-Hammel pour les pièces d'origine et je reçois ensuite ceci :



Le reste chez divers revendeur connu dans le milieu du vélomoteur et du velosolex, et la becanerie.

La suite demain avec l'ouverture du colis, les déconvenues et le retour de peinture / zingage avant remontage du moteur.

PS : j'ai ajouté un sommaire dans le premier post si vous recherchez une info précice.

Ouverture du colis de chez NSU Hammel :



Des joints, segments, chaine, petites pièces du moteur (notamment le pinion de sortie de vilebrequin qui n'avait pas survécu à son extraction)

J'avais pris une vitre de phare, la mienne étant manquante sauf que le diamètre n'est pas bon du tout Sur la quick c'est du 130/135 et sur la mienne, c'est plus petit, type phare vélomoteur luxor 125.



Je met ici les refs suite à de nombreuse recherche, si ça peut aider, c'est pièces étant bien souvent cassées ou manquantes :

• Reflecteur Marchal / Equilux 1610403 (anc. réf:102063 Diamètre extérieur 125 mm)
  
• Prévu pour porte-lampe type ABTP
  
• Trou du porte-lampe 40 mm / 3 ergots à 120°, deux pattes d'alimentation.
  

J'ai commandé aussi les deux cercles de roue pour quick chez NSU Hammel, hélas ce n'est pas du tout la bonne taille. (Diamètre / Epaisseur)

La taille de la quick avant guerre est 26x2.25 ou 26x2.5, nouvelle taille 22x1.5 (les façons de nommer ont changé entre temps). Mais les jantes que j'ai reçu bien que conforme d'après NSU Hammel sont trop grande et trop large pour ma quick. Les pneus que j'avais acheté pour remplacer les miens était impossible à monter. (des 600x55C d'après la brochure et c'est ce qu'il y avait de monté d'origine).

On voit d'ailleurs sur la photo de chez NSU Hammel que la largeur est assez conséquente :



Je ne sais pas d'où vient l'erreur, mais pour ce qui est de ma quick (modèle 3 à pédale donc fabriqué / assemblé après guerre, la mienne de 1956), la taille qui lui convient est : Jantes 24 x 1-3/4" BMA (voir un peu plus large si vous trouvez en 24x2 qui ne se fabrique plus) et pneus type vélomoteur 600x55C. Pour la pression, je n'ai pas trouvé alors j'ai mis 2 bars.

J'ai acheté les jantes chez Macadam2Roue et les pneus chez Chambrier (chambre à air)

Vous pouvez voir sur la photo ci après la jante neuve, à coté d'une "rénovée comme j'ai pu" et une d'origine non rénovée :



Ce sont les seuls déconvenues sur les commandes. J'ai renvoyé les pièces qui n'allait pas chez NSU Hammel et il m'a remboursé, et commander le reste ailleurs. L'avantage étant que la partie transmission / cycle est en vélomoteur donc on trouve beaucoup de pièce non spécifique à la quick qui sont pour vélomoteur classique, mobylette, solex etc (chaine de transmission, chaine de vélo, pédale, bille de cage à bille, éclairage, selle etc). Ca permet d'éviter d'acheter du spécifique souvent onéreux. Je ferais un retour sur le cout à la fin de la restauration.

En parlant de jante, je reçois l'ensemble de la visserie et rayons de roue rezingués (Atelier de la Vignes 38) :



La photos ne rend pas justice à la qualité du travail mais c'est tout bon, j'ai eu juste à brosser dégraissé avant, pour rappel avant :



Petit assemblage avec les pièces revenues de la peinture pour préparer le rayonnage (qui a été fait pas quelqu'un d'autre, n'ayant pas les compétences ni le matériel, merci à lui s'il passe par ici) :



Pour rappel l'état des roue d'origine :





Ca a déjà meilleure mine ! Et c'est bien pratique de l'avoir sur roue pour éviter de la porter à chaque fois (poids total : 55kg)

Et en parlant des pièces revenues de la peinture, les voici :

D'abord le cadre (teinte bleu) :



Le réservoir (teinte de bleu plus claire) :



Avant :



Je n'ai hélas pas les références RAL que j'ai pris car je les ai sélectionné chez le peinture sur nuancier RAL Design mais en RAL tout est possible on va dire (en RAL Standard comme le gris, RAL design, ou RAL effect). Vous voyez que les couleurs sont entre le brillant et le mat. Il faudrait pas la suite que je vois si quelqu'un peut me faire des petits filets dorés ou argentés sur les gardes boues et le réservoir pour un look encore plus authentique (fait à la main, faut pas trembler !).

Les pièces en couleur gris alu sont en revanche plus brillante avec un effet métallisé (RAL Classic) :



(la surface du tambour n'a pas été protégé, et donc je suis retourné pour faire enlever la peinture avec un gel, car impossible à la meuleuse, sinon ça risque pas de freiner !)

Enfin, la selle, remontée sans aucune pièce neuve :



L'avantage de la peinture poudre la dessus et qu'elle rentre bien dans les interstices, les ressorts ont été peint comme ça par exemple en les lestant légèrement et ça rend bien ! C'est pas l'idéal sur des pièces mobiles évidement mais cela marchera bien pour une selle. En revanche, la peinture poudre peut être assez épaisse par endroit si le peintre charge trop, alors il faut bien indiquer les zones de masquages car la peinture est vraiment résistante à l'abrasion donc difficile à faire partir à la meuleuse. C'est aussi très résistant, le cadre est tombé de l'établi sur sol en asphalte et aucun pete (mais un petit enfoncement sur le tube de selle)

On arrive au bout, l'établi est rangé, nettoyé, et la prochaine fois, on attaque le remontage de la partie cycle, puis du moteur :



A ce stade, ce n'est que du remontage, graissage, assemblage et ça fait plaisir après des mois à nettoyé, dégraissé brosser de travailler avec de la pièce rénovée est propre. C'est ma partie préféré avec le démontage / état des lieux (comme beaucoup j'imagine, qui aime gratter du cambouis dans de l'essence pendant des heures ^^).

PS : certaine photos sont trop grande, je suis en train de les redimensionner.

Super reportage et résultat !

Pour les filets, voici une (pour ne pas dire la solution) peut être honéreuse mais qui fait ses preuves.

https://www.jacksonsart.com/fr-fr/beugler-double-wheel-heads#

Merci pour ta réponse ! En effet pas donné et faut quand même le coup de main.

Je continue mon récit.

Remontage de la fourche :



Pas de soucis la dessus, hormis que au démontage il y a avait une bague de guidage légèrement abimée sur le bas. Elle est en matériau très friable, peut être un alliage de plomb. En tout cas cela causera des soucis par la suite... Pour ceux intéressé, voici l'éclaté de la fourche avant, scanné d'une revue que j'avais acheté :



Je peux assembler la fourche au cadre et l'ensemble tient enfin à peu prés debout !



Je remonte le pédalier avec les roulements à cuvette à bille. Un peu galère à régler, car le serrage conditionne la tension sur les roulements, donc pas assez serré il y a du jeu, et trop serré ça tourne plus. Toutes les billes sont neuves et acheté chez NSU Hammel, mais les billes se trouve ailleurs sans soucis puisque commun au monde du vélo / vélomoteur / mobylette.



J'ai utilisé de la graisse verte facom (tout usage) pour le remontage des parties mobiles protégés (roulement etc)



Mon axe de pédalier est légèrement tordu, cela n'aide pas au remontage, à voir si je le change ou les réusine plus tard.



J'attaque le remontage du moteur, d'abord les éléments dans chaque demi carter (boite de vitesse, vilebrequin) :



Attention à la position de toutes les petits rondelles fines, qui calent les différents éléments. Soit il faut respecter ce qu'il y avait lors du démontage, soit vous pouvez regarder sur les éclatés du moteur chez NSU Hammel qui sera la réglage par défaut :



Je graisse les roulements internes légèrement car je ne vais pas mettre en huile le moteur tout de suite, mais par la suite cela sera graissé par l'huile du carter par barbotage. je graisse néanmoins tout ce qui ne barbotte pas comme l'axe du sélecteur de boite à vitesse.

Je ne crois pas que je l'ai dit, mais pour la rénovation des carters, j'ai d'abord nettoyé / dégraissé, puis avivé avec un feutre sur tour à polir avec pate à polir alu, puis une couche de protecteur de chez restom (une sorte de cire). C'est à renouveler de temps en temps mais je préfère ça a vernir. A part quelque endroit un peu trop piqué, l'ensemble est ressorti assez propre.

Je remonte les segments du piston (technique avec un jeu de cale pour les faire passer, comme je n'ai pas de pince à segment) :



Très facile à mettre, bien élastique, les anciens étaient vraiment cuits (dur comme de la pierre) !

On assemble le tout avec les nouveaux joints (huilé au préalable, c'est un choix, même si certain ne sont pas d'accord, je prefère quand j'utilise des joints non d'origine) et je remet le piston :



Je vérifie que tout tourne, s'actionne normalement et je serre les vis de demi carter (modérément). J'ajoute le cylindre (rentré en huilant légèrement les parois) et le carter d'embrayage avec la chaine de transmission et le pignon de vilebrequin neuf (embrayage d'origine avec les tampons en liège).



Ensuite pipe de carbu, carbu et volant moteur, et c'est fini pour le remontage mécanique.



Pour le carbu, je n'ai changé aucune pièce (hormis joint, câble et tuyau), juste nettoyé au ultrason et vérifier les différents petits conduits avec des piges. Il restera à remettre les différents câbles et gaine, partie électrique (le faisceau est complètement mort), mettre en huile et régler tout ça pour un premier démarrage.

Voici le résultat final, pour rappel, avant :



Aprés :







C'est beau tout de même ^^

Près à être remonter dans le cadre ! Mais je vais d'abord finir de remonter la partie cycle : guidon et roues, pour pouvoir la déplacer plus facilement ensuite.



La suite au prochain post !

On continue !

On en était là :



Je remonte le guidon avec les cocotes histoire que ça soit plus stable comme je vais la mettre à l'envers pour mettre les roues plus facilement. Pour le guidon, je l'ai repeint avec une peinture effet "chrome", c'est de la grosse m****. Ca ne brille pas, c'est ultra fragile, impossible à vernir en plus de présenter une épaisseur trop importante, du coup fiasco totale. Bref c'est temporaire mais je vais refaire tout ça, surement un poli miroir fait au touret. J'ai fait la même erreur sur le cuvelage du phare, à reprendre totalement.



C'est mieux qu'avant mais à refaire :





Les roues sont de retour du rayonneur :



C'est beau, et ça tourne rond ! Avec je le rappele les moyeux et rayons d'origine (rénovés évidement) mais cerclage de roue neufs.

Je remonte les tambours de frein :



Pour l'avant, les roulements sont faits avec des cuvettes à bille donc assez simple à remonter mais moins simple à régler. Pour l'arrière, je pense que ça a été modifié car il y a une cuvette à bille d'un coté, et un roulement à bille classique coté roue libre. En plus, l'extraction de ce roulement a été une galère sans nom, il n'y a pas d'espace pour l'arracher (ni sur le diamètre inter, ext ou derrière), alors obligé de la couper à la fraise diamant (c'est loooong). C'est ça qui me fait dire que ce n'est pas d'origine. J'ai pris donc la liberté de percer trois trous taraudé derrière pour pousser le roulement avec des vis si jamais je devais le ressortir.

Pour la roue libre, j'ai galéré à la sortir vu l'état :



L'avantage c'est que c'est une roue libre type mobylette / vélomoteur donc se trouve très facilement avec le bon diamètre et le pas (vérifier le sens du pas avant démontage). J'ai juste réusiné les entretoises entre le roulement et la roue libre car elle était toutes rouillées et trop attaquées donc pas la bonne épaisseur. Je n'ai hélas pas de photos de cette partie.

Je remonte les gardes boues :



Puis les roues :



Dans le bon sens :



Ca commence à ressembler à une moto !

En l'état, rien n'est fixé définitivement. J'ai du bricolé / repercé pas mal de trou de fixation des gardes boues car étant stockée sur le coté pendant des années, tout est déformé, et donc les gardes boues n'étaient pas centré par rapport aux roues.



D'ailleurs j'ai retrouvé une photo de la découverte, il y a plus de 10 ans maintenant :



C'est tout pour aujourd'hui ! La moto est enfin sur ces roues, avec son guidon, et une chandelle en guise de béquille, Ca fait plaisir de pouvoir juste s'assoir dessus et la déplacer. Prochain épisode, on remonte le moteur dans le cadre :



(ainsi que le réservoir et la fin de la partie cycle).

On continue !

On en était là, moteur remonté dans le cadre :



Traitement RESTOM du réservoir, qui consiste à le dérouiller puis appliquer une résine durcissante pour éviter la corrosion :



L'intérieur après traitement (la résine est incolore mais on voit que ça met une couche de protection) :



Comme je l'avais dis avant, j'ai voulu sauvé le pot d'échappement vu que introuvable et différent des Quick d'avant guerre :



Gros ponçage à la disqueuse avec disque à lamelle, c'était long vu que le pot était très dur.



Puis polissage au touret avec brosse et disque de coton / abrasif. Après une aprem de travail, cela brille enfin !



Ce n'est pas chromé, ni un vrai poli miroir, mais ça brille suffisamment pour faire illusion, et puis il va bleuir rapidement. J'ai traité le métal au primaire phosphatant puis une couche de cire en attendant le premier démarrage (qu'il faudra surement refaire à chaque hivernage pour le protéger).

Je remonte le réservoir, le pot, les chaines de transmission :





On arrive au bout, plus qu'à remonter les pièces électriques, et faire un faisceau pour démarrer le moteur.

Le phare avant (on admirera la coupole du phare peinte à la peinture "chromée" complétement ratée, et donc à refaire) :



Pour le phare avant, spécifique à cette version, c'est un LUXOR 125/130 que j'ai utilisé, aucune idée si c'est comme ça d'origine mais cela fonctionne bien. Ceux de Quick d'avant guerre sont trop gros.

Autre astuce pour le câble de compteur souvent mort avec le temps, j'ai utilisé un câble type Huret MBK/ Peugeot à carré de 3x3mm et ça marche bien.

La partie éclairage arrière :



J'ai mis très longtemps pour retrouver le cabochon de phare cassé sur le mienne, les fixations étaient cassées aussi alors pas simple de savoir ce qui était monté d'origine. Au final c'est un cabochon de Type Maly Junior monté sur vélomoteur avec une ouverte pour éclairer la plaque (lampe mono filament qui éclaire la plaque et le feux arrière, sans feu stop).

Enfin, je monte une béquille, la mienne étant absente et impossible à retrouver. Je décide d'acheter une béquille de MBK et de l'adapter car elle à la bonne largeur :



J'avais acheté cette béquille tout au début, du coup je l'ai fait sabler et peindre en même temps que le cadre.

J'ai percé un trou dans le cadre après avoir pris les mesures de hauteur :



J'ai disqué ensuite la partie du dessous, comme elle vient en contact avec la béquille et gène son fonctionnement (je pense que la béquille d'origine était articulé sur l'arrière de la fixation et non l'avant, mais pas le choix, je n'en ai pas retrouvé des comme ça à part pour vélosolex mais trop grande) :



Ce n'est pas l'idéal de l'avoir fait après la peinture mais comme j'avais besoin des roues neuves pour savoir la hauteur de la béquille et du trou, j'ai du avancé sur le remontage avant de m'attaquer à ce problème. J'ai poncé la partie découpé, traité au primaire phosphatant et repeint au stylo de retouche.

Cela donne ça au final (je triche, cette photo a été prise après, ça vous donne un aperçu du modèle quasi fini d'ailleurs dont on voit le pot bleui après le premier démarrage) :



Il manque sur la photo le ressort de béquille et le tampon de butée qui vient soulever un peu la roue arrière pour un démarrage en pédalant sur la béquille.

Je met en huile le moteur, à la SAE 10W40 (pour le rodage ça ira bien, on verra sont état après quelques km).



(faites pas comme moi, le remplissage va beaucoup plus vite si vous passez par le petit trous de mise à l'air du carter vers le logo NSU plutôt que par cette vis de carter).

C'est tout pour aujourd'hui, prochain post : le circuit électrique (complétement manquant sur mon modèle) et le premier démarrage (et les premiers déboires...)

Belle remise en état !

Bravo !

Merci !  

J'en profite pour continuer sur la fin de la restauration : création d'un faisceau électrique et première démarrage du moteur.

J'ai décidé de refaire entièrement le faisceau, car celui d'origine était trop abimé.

La partie allumage :



La partie accessoire :



Je suis repartie du schéma éléctrique de la quick L qui est presque pareil hormis le contacteur de phare dans le contacteur dipper en vrai :



Je repère chaque fils et le fonctionnement de l'interrupteur du guidon qui est assez simple : Une connexion de masse au centre, puis un contact ajouté à chaque cran (pas de phare, veilleuse, et phare et veilleuse). Ensuite un bouton poussoir qui met en contact la masse et une borne pour le klaxon :



J'ai choisi de faire un seul faisceau qui va au phare plutôt que plein de fil, avec la partie klaxon, manquant sur mon modèle (j'ai pris un modèle 6v adaptable) :



J'ai fait le choix aussi de router des câbles de masse plutôt que d'utiliser la masse du cadre, notamment sur le phare arrière. Comme ça je suis sur de la connexion de masse plutôt que devoir gratter au métal le cadre à plusieurs endroits.

Pour la partie allumage, j'ai remis un câble en multibrin :



J'avais de la chance que les fils à l'intérieur soit toujours connecté au diffèrent bobine est rupteurs donc facile pour trouver qui fait quoi. Pour résumé :

• le marron : masse qui va à la bobine
  
• le bleu : contact du rupteur qui va à la bobine
  
• la dernière cosse non branchée : alimentation 6v accessoire qui va à la borne central du contacteur au guidon
  

[*]Le moteur n'a pas besoin d'être connecté à la masse accessoire (deux fils sur la bobine, et continuité via la bougie par le carter)

Pour le câble de la bougie, je l'ai aussi changé (ainsi que la bougie), avec un câble pour mobylette.

Allez fini de rigoler, le premier démarrage !



J'ai mis le moteur en huile donc comme dit précédemment (10W40), puis essence dans le réservoir avec mélange à 5% comme le préconise l'étiquette sur le cache volant d'allumage. On ouvre le robinet, ferme le starter (la pièce en forme de champignons, l'arrivé d'air), titille le bouton du carbu pour faire bouger le flotteur et forcer une goute d'essence à entrer, et je démarre le moteur à la visseuse (sens horaire) :



Ca n'a pas duré longtemps mais ça fonctionne ! Preuve que le moteur est alimenté en essence, en air et que l'étincelle se fait a peu prés au bon moment. A ce stade, cela valide déjà beaucoup de chose donc c'est une grande avancé même si le moteur s'éteint vite comme rien n'ai réglé (notamment le ralenti sur le câble d'accélérateur).

Je redémarre le moteur en réglant le ralenti un peu haut pour qu'il tienne et je peux vérifier mes branchements électriques :

Les phares d'abord (ça risque pas d'éclairer grand chose avec cette horrible coupole en peinture "chromé") :



Et le phare arrière :



Vous trouvez pas que ça fume un peu beaucoup ?

En effet :



Le moteur finit par s'arrêter (le pauvre doit plus respirer avec toute cette fumée) et ne voudra plus redémarrer.

Quelques semaine plus tard, j'essaye de comprendre. Je vidange donc le réservoir et le carbu et constate que l'huile 2T est tout au fond et à bien huilé le tout, en bouchant certainement les conduits d'essence. J'ai fait un mélange à 5% sauf que c'était bien trop pour les huiles modernes. Cela fonctionnait certainement pour de l'huile d'époque (la LUBOMAX sur le carter), mais sur le la 2t classique, c'est trop. Alors je refais un mélange à 2% (comme sur les mobylettes) et je retente, et ça fonctionne !

J'en profite pour sortir la moto et faire quelques photos à la lumière du jour :



Puis je la rentre, et quelques jours après, je constate ça :



Tout l'huile de fourche à gauche et parti par terre. La faute à une pièce qui était pas bien joli lors du démontage, et qui sert à l'étanchéité du tube, une sorte de canon cylindrique en matière poreuse (peut être du plomb je ne sais pas). Il faut que je retrouve cette pièce ou que je la fasse refabriquer !

En tout cas, le moteur fonctionne, plus qu'une plaque d'immat à mettre, un joint d'échappement et je pourrais allez faire un petit tour !

Voici le shooting final !

Des petits avant / après pour voir d'où je partais :







Le shooting final :









Par rapport à ces photos, il manque une vitre de phare (retrouvée depuis avec le cuvelage de phare à renover), le mécanisme de béquille (ressort et butée) et la plaque arrière, et bien sur la réparation du guide de suspensions avant (pour l'instant sans huile) et la reprise de la peinture du guidon ou le polissage.

Quelques détails :













Quelques pièces mériteraient d'être changées, comme le cache d'allumeur à gauche enfoncé et les sigles NSU un peu fatigués, mais j'aime bien l'idée de garder des pièces témoins de leur époque et de leur utilisation. Elle est surement plus pimpante qu'a l'origine alors il ne faut pas en faire trop !

Pour l'aspect financier, si cela peut aider, voici quelques infos :

• Achat : 0€ (don)
  
• Sablage et peinture (3 couleurs) : 600€
  
• Zingage : 85€
  
• Produit divers (pour la restauration, entretien, huile etc) : 120€
  
• Pièce neuve : 650€ (moitié moteur, moitié partie cycle)
  
• TOTAL : Environ 1500€
  

Aucune idée de la cote, c'est à la fois rare et peu recherché donc l'idée n'est pas d'être profitable, mais il faut être réaliste par rapport à la valeur injectée. En termes de temps, je n'ai hélas pas compté mais ça s'est étalé sur 3 ans, avec 1 an de vraiment actif. Je dirais que ça doit faire dans les 200h pour en avoir restauré d'autres ou je tourne le plus souvent dans les 100h mais là je partais de loin niveau nettoyage et rouille.

Dans tout les cas, ça a été un plaisir de sauver ce petit vélomoteur ! J'espère faire un petit film de roulage dés que possible.

N'hésitez pas si vous avez des questions, et si vous en rénovez une et avez besoin de conseils ou réponse, je suis joignable aussi en mp si besoin.